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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 23:19

De graves incidents et violences –attaques incendiaires par des hommes cagoulés- sont survenus au Chili dans la région de Araucanía, à 600 km au sud de Santiago ces derniers jours. Le pouvoir politique montre du doigt le peuple Mapuche, considérant ces actes comme terroristes, et le président Piñera a déclaré qu’il sera fait usage “de tous les instruments légaux que le gouvernement considère utiles, opportuns, et en rapport- avec les circonstances pour les utiliser. nous pensons aujourd’hui que le plus utile que nous avons comme instrument juridique est justement le recours à la loi antiterroriste”.

Mais le directeur du programme des Droits Indigènes de la Fondation Chile 21, Domingo Namuncura, a assuré que les responsables de ces attentats n’ont aucun lien avec la culture ni avec les convictions religieuses du peuple Mapuche et que ces attentats sont le prétexte qu’utilise le gouvernement chilien pour criminaliser les revendications mapuches, qui durent depuis des décennies, sur leur terres ancestrales, sans voir leurs droits reconnus.

L’application de la loi antiterroriste dans cette zone, s’accompagne aussi de la nomination d’un procureur spécial , de l’accroissement des effectifs de police , de la création d’une zone de contrôle jour et nuit et de la requalification juridique des faits survenus les semaines passées.

El Correo d’après Pulsar, 7 Janvier 2013 ;

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 09:04
Un des objectifs du plan socialiste 2013-2019 soumis par Hugo Chavez lors des élections présidentielles et approuvé par la majorité le 6 octobre 2012, est la souveraineté alimentaire. En 1998, avant la révolution, la production annuelle d’aliments était de 13 millions de tonnes. Elle en atteint aujourd’hui 24 millions, soit près du double. La réforme agraire et, dans les deux dernières années, l’octroi de crédits aux petits et moyens producteurs par le biais de la « Grande Mission AgroVenezuela » ont permis à 600 mille familles de se consacrer à la production agricole et à l’élevage.
Derrière ces chiffres il y a les visages et les voix d’êtres humains invisibles dans les médias occidentaux.

mapapolitico

Dans l’ouest du pays, à la frontière avec la Colombie, s’étend l’état d’Apure. Quelques kilomètres avant le village de Guacas, là où le fleuve Apure marque la frontière avec l’État de Barinas, fonctionne depuis trois ans l’Unité de Production socialiste Jorge Eliécer Nieves qui fait partie de la ville communale Simón Bolívar.

Pivot de cette unité agricole et d’élevage : une longue maison couleur de terre. Au fond de ces installations, des enclos et une structure en cours de construction où fonctionnera la cantine des travailleurs; un peu plus loin, des étangs pour la pisciculture des « cachamas ».

Ni patrons ni employés

La chaleur du « Haut Apure » laisse filtrer un vent frais. Amparo s’approche lentement, offre d’une voix douce, timide, quelque chose à boire. Cette femme d’un peu plus de cinquante ans, aux cheveux noirs et brillants, revient avec une limonade glacée.

Il y a trois ans, le conseil comunal “Jorge Eliécer Nieves” a mis en marche son unité productive. Actuellement celle-ci compte 32 têtes de bétail qui produisent entre 72 et 74 litres de lait par jour, 11.500 alevins de «cachamas», poissons qui seront prêts pour la vente dans six mois, à quoi il faut ajouter des hectares de riz, de manioc, de haricot et de maïs, ainsi qu’un projet d’auto-construction qui donne ses premiers résultats : aux alentours de Guacas, six logements de trois pièces, aux espaces amples, sont sur le point d’être achevés.

Willy Ríos, 24 ans, est ingénieur de production et travaille depuis le début dans le projet. Quatre jours par semaine il se charge avec ses compagnons de produire pour la communauté elle-même mais suivant un modèle éloigné des paramètres capitalistes.

“Nous commençons à huit heures du matin et nous planifions le travail tous les 15 ou 20 jours en commissions” explique ce jeune homme maigre, direct, coiffé du chapeau « llanero ».

Son histoire ressemble à celle de ses compagnons : “Avant je travaillais pour le privé, pour les capitalistes. Aujourd’hui il n’y a ni patron, ni employés : ce qu’on a dans le sang, c’est le côté social, le travail en communauté, apprendre et tenter de construire un modèle de production différent. Dans le capitalisme tout se résume à donner des ordres ou à obéir. Ici c’est plus humain, au lieu d’exploiter l’autre, on discute avec lui”.

Du total de la production laitière que génère cette unité, la majeure partie est vendue à prix solidaire aux habitants, et le reste est commercialisé, comme les poissons. Les excédents reviennent à la communauté. Willy : “Nous les utilisons pour améliorer la qualité de vie. Si un compagnon a besoin d’argent pour un transfo électrique, on le prend dans les excédents”.

Un schéma nouveau

Willy et Yorlis Fernández, membre du mouvement social paysan Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora (FNCEZ), précisent que « dans l’unité 25 familles travaillent trois ou quatre jours par semaine sur les terres collectives. Ce rythme permet de consacrer le reste du temps aux terrains de 50 hectares que chacune d’elles possède en propre et où elle produit pour son bénéfice personnel. Si quelqu’un a besoin d’aide pour sa production  familiale, il y a toujours cinq ou six compagnons disponibles. Tout ce qu’on produit sur une terre collective est destiné à l’ensemble des habitants ».

Le changement passe aussi par le refus d’utiliser des produits agro-toxiques ou des concentrés alimentaires pour les poissons. Dans le premier cas le débroussaillage se fait manuellement, dans le second les poissons sont alimentés avec du maïs, des fleurs, du manioc et des haricot, produits sur place.

En ce qui concerme les salaires, Willy explique : “Ceux qui travaillent n’ont pas de salaire fixe parce que nous tentons d’appliquer un autre modèle de production, différent des méthodes capitalistes. Ici nous gagnons tous la même chose, notre revenu hebdomadaire provient de la vente du lait, il est réparti entre tous les associés. Nous travaillons pour améliorer la production, ce qui permet d’augmenter notre revenu. Même chose, en augmentant le poids des poissons, nous vendons un peu plus. Ce n’est pas un salaire fixe pour chacun sinon nous retomberions dans : « Je te fais exécuter telle tâche, et je te paie pour ça. Ce n’est pas l’idée”.

Comme la vie en général dans l’unité, le processus d’auto-construction de logements est soumis à des assemblées qui discutent les plans : “la communauté a créé l’association coopérative Zamora Vive 2011 – explique Willy -, la mairie de la municipalité Pedro Camejo nous a donné les matériaux mais nous avons dessiné les plans nous-mêmes, le système de distribution des eaux, des égoûts, l’électricité, les modèles de toits et de fenêtres. Nous avons produit nous-mêmes les blocs. Tout s’est fait en nous appuyant sur le potentiel propre du conseil communal. Certains d’entre nous sommes forgerons, d’autres maçons, électriciens… Nous avons économisé la mise sous contrat d’ingénieurs, ce qui permet de construire plus de logements. Nous en sommes à six maisons qui vont être réparties aux habitants ».

« Nous associer entre compagnons, discuter des problèmes qui nous touchent et voir ensemble comment les résoudre, bref, vivre ensemble est toujours préférable même si dans les discussions en assemblées nous avons des visions différentes. Ensuite nous travaillons sur la base des plans approuvés, nous nous retrouvons les après-midis ou les fins de semaine pour une partie de foot. Même le terrain de foot a été auto-construit”.

Jusqu’à Guasdualito s’étend la cité communale Simón Bolívar, expérience née quelques mois après un moment complexe pour le pays : la réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement du président Chávez venait d’être rejetée lors du référendum. Le mandataire national visita la grande propriété d’El Cedral. Un groupe du Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora lui remit en mains propres la proposition de créer une cité communale.

A partir de cette rencontre, et sur la base de la Loi des Communes, l’initiative a pris corps en regroupant les huit communes des secteurs de San Camilo, Urdaneta et Guasdualito, dans la municipalité de Páez. A cette expérience s’ajoutent d’autres de nature semblable organisées par le FNCEZ, comme une commune à Biruaca, dans le « Bas Apure » et six communes dans la zone urbaine de Guasdualito, ces dernières étant formées par 36 conseils communaux.

Dans la zone urbaine, grâce à un financement du budget participatif de la mairie de Guasdualito, les communes organisent des coopératives de coordonnerie, de fabrication de jeans et une petite usine de plastique. Fernández reconnaît que le principal obstacle est que dans une économie encore majoritairement privée, il faut “une plus grande assistance technique, savoir comment administrer, comment lutter dans le cadre d’une économie de marché traditionnelle, à partir d’une entreprise formée de personnes qui n’ont pas de connaissances en économie et en marketing ». La coopérative de chaussures est celle qui marche le mieux, selon Fernández. Les paires de chaussures de cuir sont vendues à cent bolivars pièce, ce qui leur a permis d’organiser des opérations de vente à San Fernando de Apure et à  Caracas.

Avant que s’allume l’enregistreur et que filent les heures de questions en réponses, les militants locaux du FNCEZ offrent à boire, installent des chaises et montrent avec fierté le local de la FM 96.3, la radio « Bolívar Vive ». Parmi les lignes stratégiques de cette organisation, la communication joue un rôle fondamental.

“Auto-gouvernement”

Le but avoué de la cité communale est l’auto-gouvernement. Un objectif que les membres du  FNCEZ comprennent comme “la prise de décisions en assemblées d’habitants, la formation socio-politique, le développement d’une culture du travail comme moteur fundamental, et la conscience que chacun doit atteindre chacun sur sa responsabilité collective. »

Braulio Márquez, depuis le studio de la radio associative, explique: « Nous comprenons que le gouvernement national ne peut tout nous donner, qu’il nous appartient de jeter les bases d’une culture nouvelle, de valeurs socialistes. Cela signifie que nous devons tous nous engager parce que c’est au peuple d’assumer le rôle central. Il serait contradictoire que le gouvernement fasse tout à notre place; nous devons être nous-mêmes le gouvernement, non pas faire partie du problème mais de la solution ».

Dans la cité communale le fonctionnement se base sur des réunions et sur les activités de travail : « une famille apporte une tôle d’acier, l’autre un sac de ciment, une autre une quantité de blocs, un jour on se réunit et nous construisons ensemble la maison communale ».

C’est en suivant cette méthode qu’ont été auto-construits les logements mais la population se charge aussi du maintien des voies d’accès et des câbles électriques.

Quand la cité communale a fait ses premier pas, le gouvernement national a collaboré pour mener le diagnostic de la zone et pour financer les projets initiaux. La cité a reçu un ensemble de machines telles qu’élévateurs, remorques et camions. « Par exemple, explique Márquez, si une machine de type Patrol, qui sert à labourer, est remise à une commune, tous les habitants deviennent responsables de son entretien et de l’appui au chauffeur et à l’opérateur. Si la machine est abîmée, c’est la même commune qui doit financer sa réparation. C’est ainsi que les habitants assument eux-mêmes les problèmes, cette culture a déjà généré une nouvelle conscience ».

Leandro Albani, AVN.

Traduction de l’espagnol : Thierry Deronne

Sources :  http://www.avn.info.ve/node/151948 et http://www.avn.info.ve/contenido/autogesti%C3%B3n-y-producci%C3%B3n-comunal-caracterizan-ups-jorge-eli%C3%A9cer-nieves

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/01/19/auto-gouvernement-et-production-communale-aux-confins-du-venezuela/

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 11:18
 

La Havane, 12 janvier, (RHC).- La présidente Cristina Fernandez qui s’est rendue dans notre pays pour exprimer sa solidarité avec son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, qui se remet d’une opération à La Havane a été reçue par le président Raul Castro et par le leader historique de la Révolution, Fidel Castro.

Durant la rencontre à laquelle a assisté aussi le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, Cristina et ses interlocuteurs ont analysé la marche des relations bilatérales. Ils ont abordé d’autres thèmes d’intérêt régional et international.

Granma notre principal quotidien publie aujourd’hui des photos de la rencontre.

À son arrivée dans notre capitale, la présidente argentine a déclaré à la presse.

« Je me réunirai avec des proches de mon camarade et cher ami Hugo Chavez. Cette visite n’a pas pour but de faire des commentaires ou de donner des interviews, il s’agit d’une visite de solidarité et d’accompagnement envers un compagnon, un ami, une personne qui a tant aidé l’Argentine lorsque personne ne l’aidait ».


 
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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 22:15
Eduardo GALEANO

Eduardo Galeano est un célèbre écrivain et journaliste uruguayen. Arrêté, exilé, menacé par des « escadrons de la mort », il a vécu en Europe avant de retourner en Uruguay en 1985.
Son œuvre la plus connue, « Les veines ouvertes de l’Amérique latine » (1), est un acte d’accusation contre l’exploitation de l’Amérique latine par les puissances étrangères depuis le XVe siècle. Chavez avait publiquement offert ce livre à Obama lors du sommet des Amériques, à Trinidad-et-Tobago en avril 2009, ce qui avait relancé les ventes un peu partout dans le monde.
Eduardo Galeano écrit des chroniques régulières dans des magazines états-uniens et anglais.
Le court article ci-dessous est le 19ème que Le grand Soir s’honore de publier de cet auteur.

LGS


Hugo Chavez est un démon. Pourquoi ? Parce qu’il a alphabétisé deux millions de Vénézuéliens qui ne savaient ni lire ni écrire, bien qu’ils vécussent dans un pays qui a la richesse naturelle la plus importante du monde, qui est le pétrole.

J’ai vécu dans ce pays quelques années et j’ai très bien connu ce qu’il était. Ils la nomment la « Venezuela Saoudienne » pour le pétrole.

Il y avait deux millions d’enfants qui ne pouvaient pas aller à l’école parce qu’ils n’avaient pas de papiers d’identité. Et puis un gouvernement est arrivé, ce gouvernement diabolique, démoniaque, qui fait des choses élémentaires, comme dire « Les enfants doivent être acceptés à l’école avec ou sans papiers ». Et là, le monde s’est écroulé : c’est une preuve de ce que Chavez est un méchant méchantissime.

Puisqu’il a cette richesse, grâce au fait, qu’à cause de guerre d’Irak, le prix le pétrole est monté très haut, il veut profiter de cela à des fins solidaires.

Il veut aider les pays sud-américains, principalement Cuba. Cuba envoie des médecins, lui paie en pétrole. Mais ces médecins ont aussi été sources de scandales. On dit que les médecins vénézuéliens étaient furieux par la présence de ces intrus travaillant dans les quartiers pauvres.

A l’époque à laquelle je vivais là-bas comme correspondant de Prensa Latina, je n’ai jamais vu un médecin. Maintenant, oui, il y a des médecins. La présence des médecins cubains est une autre évidence de ce que Chavez est sur la Terre de passage, parce qu’il appartient à l’enfer.

Alors, quand on lit les nouvelles, il faut tout traduire. Le démonisme trouve cette origine, pour justifier la machine diabolique de la mort.

Eduardo Galeano, 2012.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi
El Correo. Paris le 11 janvier 2013. http://www.elcorreo.eu.org/La-diabolisation-de-Chavez-Eduard...

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Note  :

(1) « Les veines ouvertes de l’Amérique latine » chez votre libraire ou à commander par Internet au libraire préféré du GS www.librairie-renaissance.fr/ qui vous l’enverra.
Pocket, 2011. 8,4 euros.
Tel : 05 61 44 16 32 / 05 62 14 10 07

URL de cet article 18981
http://www.legrandsoir.info/la-diabolisation-de-chavez.html
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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 22:39

La Havane. 10 Janvier 2013

Message des Cinq Héros


Cher peuple cubain,

Cette difficile année 2012 arrive à son terme, avec ses dures batailles, ses victoires importantes, avec la douloureuse expérience que nous a laissée l'ouragan Sandy, et ses conséquences dont nous commençons à nous remettre, mais surtout avec le formidable exemple que l'unité de tous les Cubains, la fidélité à nos idéaux patriotiques nous permettront de vaincre chaque difficulté, et relever chaque défi.

Les importantes réformes économiques portent déjà leurs premiers fruits, et nous sommes convaincus que la voie que nous avons choisie est correcte, que le meilleur reste à venir, et que ce processus bénéficiera à toute la nation.

Sur le plan de la bataille légale pour les Cinq, le combat a été ardu cette année ; la solidarité grandit et se renforce ; les germes de la vérité de Cuba, de notre innocence se répandent aux quatre coins du monde.

Et ce sera ainsi, jusqu'à la victoire toujours !

En cette fin d'année et de nouvel an, nous faisons parvenir à notre peuple, à nos frères et à nos sœurs dans le monde, tout l'amour et toute la gratitude des Cinq. Que cette nouvelle année soit pleine de succès, de santé, de paix et de bonheur.

Que l'amour triomphe par-dessus toute chose !

Au nom de nos familles, de tout Cuba, des Cinq :

Vive le 54e anniversaire du triomphe de notre Révolution !

Bonne année 2013 !

Nous vaincrons !

Gerardo

René

Fernando

Antonio

Ramon


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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 22:00
Marc VANDEPITTE

La crise née de la chute du Bloc de l’Est est oubliée et le niveau de vie s’améliore. L’économie s’est adaptée à la cubaine, avec pragmatisme, décrit le professeur Marc Vandepitte.

Il est l’un des rares économistes occidentaux à se pencher sur le cas cubain. Le professeur flamand Marc Vandepitte découvre Cuba en 1994, alors que l’île est sous le choc de la disparition du « socialisme réel » européen. Malgré la chute de 35% de son produit intérieur brut (PIB) et un commerce extérieur en recul de 80%, le régime résiste et parvient peu à peu à redresser la barre. Fasciné par cette expérience, ce chrétien engagé, philosophe, auteur de nombreux ouvrages sur le tiers-monde, la coopération et la globalisation, porte depuis un regard empathique mais très documenté sur la révolution cubaine. Pour lui, malgré les erreurs commises, le système socialiste demeure un modèle viable et une réussite sociale. A l’heure où les réformes entreprises par Raúl Castro sont observées avec intérêt, le Belge est un interlocuteur précieux.

* * *

Depuis l’arrivée de Raúl Castro à la tête de l’Etat, on parle beaucoup de réformes économiques. Qu’est-ce qui change à Cuba ?

Marc Vandepitte : Là-bas, on n’emploie pas le mot réforme, les Cubains parlent de « perfectionnement ». En fait, il s’agit d’un long continuum de mesures et d’adaptations de l’économie. Les principaux changements datent déjà de 1986, avec ce qu’on a appelé la « rectification », qui a vu l’île s’éloigner du modèle soviétique. Puis, très rapidement, il a fallu s’adapter à la fin du Bloc de l’Est.

L’une des particularités de Cuba, et ce qui explique sans doute en partie la longévité du système, est le pragmatisme. Les transformations s’y font pas à pas : on teste une amélioration dans une région, dans un secteur, on consulte, et si c’est probant, on étend la mesure.

Même les plans globaux, comme le transfert annoncé en 2010 de 500 000 travailleurs du public au privé, suivent ce canevas. Après quelques mois, l’allègement des effectifs a été ralenti à la demande du syndicat, afin de tenir compte des capacités des nouveaux secteurs.

Si l’on parle de « rectifier », c’est que des erreurs ont été commises...

Durant la période soviétique, Cuba s’est éloignée des valeurs de sa révolution, en particulier du volontarisme inspiré par Che Guevara. On a copié le système bureaucratique, technocratique qui dominait dans les pays socialistes européens. L’économie a été centralisée et totalement étatisée. On a supprimé le travail volontaire et abandonné les encouragements moraux à la production. Et l’économie est devenue dépendante de l’URSS.

En 1985-1986, il devient patent que le modèle est essoufflé. Mais Cuba refuse de suivre la perestroïka de [Mikhaïl] Gorbatchev, qui conduira à la disparition de l’URSS et aux privatisations. L’idée de la rectification, puis de la « période spéciale », qui a suivi la chute de l’URSS, était de décentraliser les décisions, de réduire la taille des producteurs, notamment agricoles, et de responsabiliser les travailleurs. Cuba a aussi voulu sortir de sa dépendance aux productions traditionnelles, telles que le sucre. Il a développé le tourisme, la biotechnologie, la pharma, le nickel, exporté le savoir-faire médical, poussé une part des travailleurs – ils sont 10% des Cubains aujourd’hui – à se mettre à leur compte. Il a fallu encore réagir à la chute de la monnaie nationale (lire ci-contre). Malgré le chaos apparent, ces réformes se sont faites de façon ordonnée, concertée, pas à pas. Avec des reculs : par exemple, le renoncement à instaurer des impôts – que l’on voulait didactiques, pour que les gens comprennent que l’Etat ne leur devait pas tout, mais que eux aussi devaient quelque chose à l’Etat. Comme le projet passait mal, il a été mis au frigo.

Peut-on dire que l’économie cubaine a réussi sa mue ?

Il reste beaucoup à faire ; c’est le sens des mesures prises depuis 2005 par Fidel Castro, puis par son frère. Mais oui, nous constatons que le niveau de vie est aujourd’hui plus élevé qu’avant la crise. La croissance du PIB, qui a repris dès 1994, est depuis 2004 de 5,9% par an. C’est plus que le rythme latino-américain (4,1%). Et malgré les difficultés traversées, Cuba est resté, en données sanitaires, scolaires et de développement humain, proche des pays du Nord !

Restons sur la comparaison : quel est le niveau de vie des Cubains par rapport à des pays similaires, notamment pour les plus humbles.

J’ai comparé les prix cubains et européens d’un panier de services et de produits dont une famille ordinaire de quatre personnes a besoin. Selon mes calculs, le pouvoir d’achat réel de ce groupe familial à Cuba équivaut à 2200 euros. Pour nous, ce n’est pas énorme mais dans le contexte latino-américain, c’est assez élevé ! Même les Cubains les plus modestes affichent un pouvoir acquisitif supérieur à celui de la classe moyenne du sous-continent !

Comment est-ce possible au vu des salaires sur l’île ? Cela vient du fait que beaucoup de biens et de services sont gratuits à Cuba. Peut-on parler de pauvreté ? Oui, mais pas de la même façon que pour nous. A Cuba, la pauvreté c’est de ne pas pouvoir changer de chaussures ou de jeans, ou ne pas réparer sa maison par manque de matériaux. Chez nous, la pauvreté fait que l’on se prive d’aller chez le médecin.

Bien sûr, le cas est particulier. C’est sûrement le seul pays au monde où, pour un médecin, un professeur d’université ou un ingénieur, posséder un ordinateur portable ou une voiture n’est pas une évidence. Alors, si ces Cubains se comparent à leurs semblables, ils disent : « Je suis pauvre. » Dans l’autre sens, Cuba est un des seuls pays du tiers-monde où un « pauvre » peut espérer exercer ces métiers !

Les logements en piteux état posent aussi problème...

Le gouvernement vient d’autoriser la vente de logements, ce qui a eu pour effet de dynamiser la construction et les rénovations. Voyons ce que ça va donner...

Cette mesure fait partie d’une série de réformes promues par Raúl Castro, qui tient un discours très dur sur l’absolue nécessité d’actualiser le système...

Les dirigeants savent que l’économie, si elle a bien résisté, demeure vulnérable. Le PIB pèse quelques dizaines de milliards de dollars, c’est bien moins que certaines transnationales. Elle continue de subir l’embargo imposé par la première puissance mondiale et se trouve dans le collimateur des milieux d’affaires américano-cubains. Dans ce contexte, la marge de manœuvre du gouvernement n’est pas très grande. Il doit opérer une ouverture prudente. Alors on annonce beaucoup, mais on avance doucement.

Des mesures vont pourtant assez loin, comme la réduction de 10% des effectifs dans le secteur public.

C’est une nécessité. Lorsque l’économie cubaine s’est écroulée au début des années 1990, le pays s’est refusé à faire payer la crise à ses travailleurs. Il n’a pas licencié massivement comme l’auraient fait d’autres pays. On estime encore aujourd’hui à 20% le nombre d’employés surnuméraires dans les entreprises d’Etat. L’ajustement a été différé et il se fait à la cubaine, avec mesure. Heureusement, il existe des secteurs en pleine croissance, comme le tourisme, qui se porte bien malgré la crise et le blocus, et d’autres qui sont prometteurs, comme le pétrole. En fait, Raúl Castro est partagé entre l’impératif de prudence et celui de l’urgence, car il estime que la génération de la révolution est celle qui a le plus de légitimité pour conduire ces changements.

On développe aussi l’agriculture.

Oui, la production s’améliore, mais ce n’est pas facile. La collectivisation a perturbé la transmission du savoir agraire, qui se faisait de père en fils. De plus, la révolution a attiré beaucoup de Cubains vers les villes, où ils se sont instruits et ont perdu le contact avec la terre. Un retour en arrière n’est pas aisé, c’est un secteur astreignant à cause de la chaleur et de l’humidité.

Si nos pays devaient s’inspirer de Cuba, que devraient-ils retenir ?

En particulier ceci : Cuba prouve qu’on peut avoir une empreinte écologique faible et un développement social fort. C’est rassurant à l’heure où se profile une catastrophe écologique...

Comment voyez-vous l’avenir de l’île d’ici cinq à dix ans ?

Il variera selon que le blocus sera maintenu ou non. S’il tombe, Cuba connaîtra une forte croissance économique et le niveau de vie s’élèvera fortement, renforçant la légitimité de la révolution. Si ça n’arrive pas – c’est le plus probable –, je vois très peu de changements. Et en tout cas pas une évolution à la chinoise !
 

Pas de changement politique

Les réformes économiques s’accompagnent-elles d’une ouverture du système politique et médiatique ?

Le gouvernement pousse la population à s’impliquer davantage, notamment dans la lutte contre la corruption. Les médias relaient cela et sont un peu plus ouverts au débat. Mais ça reste limité : le débat à Cuba se déroule dans les assemblées de quartier ou d’entreprise, dans le parti ou le syndicat. Et au parlement. On connaît peu, hors de Cuba, sa forte représentativité : plus de 40% des députés sont des femmes, 29% sont de simples employés. En Belgique, ils sont 1%...

Avec Raúl, on assiste surtout à un changement de style. Il est plus direct que son frère, qui est un intellectuel, il parle comme un paysan, je crois que les gens aiment ça.

Plus difficile est de savoir ce qui se passera après la disparition de cette génération.

L’ouverture, c’est aussi un contrôle social qui se relâche [1]

Sous certains aspects, Cuba est un village. Chacun sait ce que son voisin fait. Mais cela va dans les deux sens : du moment où tout le monde est obligé de se débrouiller, de sortir un peu du droit chemin, on se fiche la paix...

Il y a aussi la libéralisation des voyages – jusque-là soumis à autorisation.

Le gouvernement n’a pas motivé sa décision. Je pense qu’il cherche à inciter les Cubains à travailler. A quoi bon accumuler de l’argent si l’on ne peut pas le dépenser ? Quand on parle avec les jeunes, ils disent presque tous qu’ils veulent voyager !

Le risque est que des gens qui ont été formés gratuitement à Cuba s’en aillent faire de l’argent à l’étranger. Que l’on assiste à une « fuite des cerveaux » comme on dit.
D’un autre côté, il y a aussi des Cubains qui veulent revenir, notamment à cause de la crise. A terme, il est possible que de plus en plus de Cubains partent pour gagner un peu d’argent, puis reviennent s’installer chez eux.

Le défi des inégalités

Pour obtenir des devises, Cuba a développé le tourisme et introduit un second marché en devises (en CUC, la monnaie convertible) à côté de celui en pesos nationaux. Des inégalités se sont creusées entre ceux qui ont des CUC et ceux qui n’en ont pas. N’est-ce pas mortel pour un système qui se veut socialiste ?

Les inégalités ne tiennent pas à ces mesures, elle sont apparues à Cuba à cause de l’énorme dévaluation subie par le peso lors de la crise des années 1990. La valeur du peso a été divisée par 150 ! C’est cela qui a créé la différence entre ceux qui avaient des dollars et ceux qui n’en avaient pas. Depuis, la monnaie nationale a pu être réévaluée (1 dollar pour 25 pesos). Et la plupart des produits de base sont disponibles en cette monnaie ou fournis gratuitement. A côté, les Cubains ont aussi accès aux commerces en CUC, où l’on trouve tous les biens de consommation mais à des prix extrêmement élevés pour eux. Le marché noir s’est réduit et ne concerne plus que certains produits illégaux ou volés.

Mais peut-on dire qu’un salaire en pesos suffit à joindre les deux bouts ?

Non plus. Mais les Cubains ont appris à se débrouiller...

On assiste quand même à la formation d’une classe privilégiée dominante à Cuba...

Non, on ne peut parler de classe car il n’y a pas d’accumulation capitaliste à Cuba. Même si on peut additionner des CUC, on ne peut pas les investir, si ce n’est dans des micro-entreprises... Les grandes sociétés sont soit entièrement socialisées soit des joint-ventures.

Mais les cadres de ces entreprises – notamment issus de l’armée – ont acquis un réel pouvoir. Ne sont-ils pas en train de s’autonomiser du reste de la société ?

Je ne crois pas. Cette couche technocratique est sous le contrôle des travailleurs au sein de ces entreprises, à travers le syndicat CTC, qui exerce un contre-pouvoir depuis la base.

Subsistent des inégalités en termes de revenus...

Oui. Mais on a introduit une taxe sur les activités indépendantes. Certes, ce prélèvement est forfaitaire, et donc peu égalitaire, mais c’est un début. Cuba manque d’expertise en la matière.
 

interview par Benito Perez http://www.lecourrier.ch

Note
[1] Selon Amnesty, il n’y a plus de prisonniers de conscience à Cuba. L’ONG dénonce toutefois le harcèlement de certains opposants.

Repères

Démographie sous contrôle

Les 110 000 km2 de l’archipel cubain sont peuplés de 11 millions d’habitants, un chiffre en croissance lente depuis quatre décennies (8,5 millions en 1970). Trois quarts des Cubains vivent en ville.

Développement humain

L’ONU classe Cuba au 51e rang (sur 187) du développement humain (IDH). Cet indicateur, qui agrège données sanitaires, scolaires et niveau de vie, place l’île caraïbe tout près du Portugal, de la Pologne et de la Roumanie, et devant une dizaine de pays européens, dont la Russie. Sans ressources naturelles importantes, Cuba figure devant des Etats réputés riches, tels que l’Arabie Saoudite, le Costa Rica, la Malaisie, la Turquie, l’Afrique du Sud, la Chine ou le Mexique.

Croissance soutenue

Industrie, tourisme et services sociaux sont les piliers de l’activité économique. La croissance est particulièrement forte dans le tourisme, comme le montrent les chiffres de l’hotelerie, la restauration, les communications et les transports qui, sur ces six derniers années, grandissent en moyenne de 5,2%. A noter le fort développement de la recherche et de l’innovation (+11% par an).

URL de cet article 18914
http://www.legrandsoir.info/cuba-la-revolution-a-petits-pas.html
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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 21:37
Ce petit court vite fait est destiné à TV SUR pour soutenir la politique de Chavez ...
C'est de la pure propagande...

lien vers la video de figuresdeluttes

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 20:14

Samedi 22 décembre 2012 |   Info Bien-être  | 

 

Pour réaliser cette enquête, l'institut Gallup a interrogé 150 000 adultes dans 148 pays différents afin d'évaluer leurs émotions positives. Les chercheurs leur ont posé cinq questions parmi lesquelles « Avez-vous beaucoup souri ou ri hier ? » ou encore « Pensez-vous avoir été traité avec respect hier ? ». En fonction du nombre de « oui » en réponse à ces questions, Gallup a effectué un classement des pays les plus heureux.

 

Les latino-américains occupent huit places dans le top 10 du classement. Ils sont ainsi considérés comme les habitants « les plus positifs de la planète », selon Gallup. Le Canada arrive 11e, la Belgique 26e et la France 51e. C'est Singapour qui est en dernière position avec seulement 46 % des personnes interrogées ayant répondu « oui » aux cinq questions.

 

Le rapport Gallup a révélé que 85 % des sondés se sont senti traités avec respect toute la journée, 72 % d'entre eux ont souri et ri beaucoup, 73 % ont pris du plaisir une grande partie de la journée et 72 % se sont estimés bien reposés.

 

Comme quoi l'argent ne fait pas forcément le bonheur !

Alexandra Réaux [aujourdhui.com]

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 18:37

dimanche 30 décembre 2012

Contrairement à ce que dit la propagande contre Cuba, qui la représente comme un pays affamé, avec son peuple au bord de la misère, le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2012 », présenté à Santiago du Chili par le directeur général de la FAO régionale, Adoniram Sanchez. démontre que les seuls pays qui ont éradiqué la faim en Amérique latine sont Cuba, l’Uruguay, le Chili et le Venezuela.

L’insécurité alimentaire dans le monde, et aux Etats Unis...

 

JPEG - 3.5 ko Selon le rapport, 49.000.000 de personnes souffrent de la faim dans l’Amérique latine et les Caraïbes, pas par manque de nourriture mais parce qu’ils n’ont pas l’argent pour l’acheter.

La croissance économique dans les 33 pays de la région a réduit la vulnérabilité qui affecte une grande partie de la population latino-américaine, qui comprend 174 millions de pauvres, selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes  ( CEPALC ).

L’agence a noté que l’Amérique latine a enregistré entre 2011 et 2012 des taux de croissance annuels supérieurs à l’Union européenne et aux Etats-Unis, qui ont vu une hausse des prix des denrées alimentaires et des matières premières. Mais en dépit de cela, neuf seulement des 33 pays de la région ont un taux de prévalence de la faim en dessous de 5 pour cent et dans 16 pays, le taux est supérieur à 10 pour cent.

Au nord du continent l’attention est particulièrement attirée sur la situation de la faim à Miami, une ville du sud de la Floride, où vit une importante communauté cubaine. Cette communauté est présentée à Cuba comme vivant dans le paradis, pour la propagande contre la révolution c’est le « triomphe » de Miami et « l’échec » de Cuba.

http://www.elnuevoherald.com/notici... ... , 28/07/2008 17:20 UTC posté le 29-07-2008 02:55 UTC

La faim au sud de la Floride ?

JPEG - 10.3 ko

La réponse réside dans les longues files d’attente pour les banques alimentaires et les soupes populaires, qui ont vu le nombre de "clients" doublé et même triplé cette année. Mais la conjoncture ne pourrait être pire. Les banques alimentaires font face à plusieurs problèmes : le prix élevé des aliments a favorisé un marché secondaire, où sont vendus des produits défectueux ou à proximité de la date d’expiration, précédemment utilisés pour faire un don ; la contribution du secteur privé a diminué, le coût de l’essence rend la collecte et la distribution difficile.

Depuis lors, la situation a empiré, à Miami le nombre de personnes sans abri et affamées a augmenté de 15%, de 2007 à 2008, soit 3% de plus que la moyenne nationale et 22% jusqu’en 2012.

(« Circle of Life ’Resource Center), un organisme à but non lucratif, rapporte que dans le comté de Miami-Dade environ 400.000 personnes vivent dans la pauvreté, y compris 140.000 enfants, ou le quart de la population.

Comment se fait-il qu’il y ait tant de misère dans le sud de la Floride, où se gaspillent des millions de dollars pour promouvoir une image cosmopolite au monde, « l’état touristique par excellence », et où se trouve la plus forte concentration de la richesse dans le pays ?

JPEG - 6.5 ko Les banques alimentaires "Daily Bread" estiment que quelques 800.000 personnes sont dans le besoin de nourriture dans les quatre comtés (Floride du sud de West Palm Beach à Key West)

D’après une enquête de "Share Our Strength", 65% des enseignants américains indiquent que dans leurs salles de classe beaucoup d’enfants arrivent si affamés qu’ils ne peuvent pas apprendre ", ajoutant que le problème a augmenté au cours de l’année dernière.

Mais dans Cuba, le pays diabolisé par les médias, ce n’est pas ainsi. Un responsable de la FAO a déclaré le 27 novembre 2012 « Les mesures prises par Cuba dans la mise à jour de son modèle économique en vue de la réalisation de la souveraineté alimentaire peut devenir un exemple pour l’humanité "

Dans une interview accordée à Prensa Latina, Adoniram Sanchez, Agent principal des politiques au Bureau régional de la FAO a appelé l’attention sur le processus de distribution des terres dans l’île pour la production alimentaire.

La « stratégie cubaine est très intéressante, avec des mesures de décentralisation de la terre, liée à une perspective de sécurité alimentaire, en particulier dans la nutrition, la souveraineté, l’autonomie sur les aliments qu’elle produit », a-t-il dit.

Cet expert a reconnu qu’il existe différents modèles politiques et économiques, mais pendant qu’en plein 21ème siècle se débat de la question de l’extrême pauvreté, la sous-alimentation et la malnutrition, Cuba a déjà vaincu ces maux .

"Depuis longtemps, parmi les 33 pays de la région, la sous-alimentation a été éradiquée à Cuba, avec des indicateurs impressionnants". Sanchez, qui était secrétaire de l’agriculture familiale au Ministère du développement agraire du Brésil, a réfléchi sur les réalisations de ce pays des Caraïbes, en dépit de la politique de blocus économique, commercial et financier décrété par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle.

JPEG - 14.7 ko

« C’est un cas extrême de succès, parce que Cuba a un ensemble d’îles voisines qui n’ont pas pu arriver là où ils sont. A Cuba, sous un blocus injuste, dur, la stratégie actuelle est dirigée vers un autre niveau : la qualité de la nourriture "

Du point de vue de la FAO, aujourd’hui Cuba dans les Caraïbes est un exemple, et il est intéressant de noter qu’il met également en mouvement, pour ces objectifs, ses médecins mais aussi ses nutritionnistes et son agriculture.

1-Dans un rapport déclassifié du département d’Etat, ID Mallory, en date du 6 Avril 1960 on lit ce qui suit : « Le seul moyen prévisible de s’aliéner le soutien interne [de la Révolution] c’est par le désenchantement et le découragement sur la base sur les difficultés économiques et le mécontentement [...] pour provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement ».

 


Posté par Raul Antonio Capote

Original de l’article : http://eladversariocubano.wordpress...

Traduit par nos soins RG

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 20:49

Santiago de Cuba

Eduardo Palomares et la rédaction de Granma International

UN geste solidaire du peuple d’Équateur et de son président Rafael Correa : c’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères Ricardo Patiño a qualifié sa visite à Santiago de Cuba pour concrétiser le don d’un nombre important de logements pour les sinistrés de l’ouragan Sandy.

Le ministre a souligné que l’Équateur est un petit pays au grand cœur et que, malgré ses faibles ressources économiques ; il a su tendre une main solidaire au pays frère de Cuba.

« Cuba le mérite bien, pour tout ce que ce pays a fait pour l’Amérique latine, et plus particulièrement pour sa Révolution qui a été l’un de ses plus beaux cadeaux, sans compter, bien évidemment, l’aide médicale et le soutien aux personnes malades, la formation de médecins, mais aussi son appui dans les secteurs de l’éducation, des sports, et de l’économie ».

Lazaro Exposito Canto, membre du Comité Central et premier secrétaire du Parti de cette province, et Reinaldo Garcia Zapata, président de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire dans cette province, ont reçu le ministre équatorien et sa délégation.

La délégation équatorienne était également composée de Pedro Jaramillo, ministre du Logement, des Infrastructures et de l’Urbanisme ; du ministre des Finances Patricio Rivera ; du Sous-secrétaire à la Prévention des risques, et de l’ambassadeur d’Équateur à Cuba Edgar Ponce. Pour la partie cubaine, étaient présents René Mesa, ministre de la Construction, ainsi que la vice-ministre des Affaires étrangères, Maria Elena Ruiz Capote.

Après une évaluation des dégâts qui touchent environ 170 000 logements, dont prés de 17 000 sont complètement détruits, la commission a visité les zones les plus affectées par le cyclone et elle a été informée de façon plus détaillée sur la localisation des secteurs possédant les conditions requises pour la construction des logements.

Un recensement sur les besoins technologiques, l’approvisionnement en matériel, les réseaux hydrauliques, électriques, les transports, a été élaboré sur des sites environnant le secteur de Abel Santamaria, la zone de Petrocasas, les quartiers de Chicharrones et La Risueña.

« Comme un preuve supplémentaire de la collaboration et l’unité entre nos pays de l’ALBA, nous sommes présents ici, dans la réactivité, a déclaré le ministre Patiño.

« Nous attendons que ces diverses études soient finalisées le plus rapidement possible, pour pouvoir amorcer immédiatement et le plus efficacement pour les populations, la construction des logements », a-t-il ajouté.

L’AMÉRIQUE LATINE A BESOIN DE CHAVEZ

Concernant la phase de rétablissement du président de la République bolivarienne du Venezuela, à Cuba, le ministre vénézuelien a déclaré : « Hugo Chavez est un ami intime de notre révolution citoyenne, un homme d’une grande force, et quand, lundi dernier j’ai accompagné notre président à la Havane pour une visite au président Chavez, quelques heures avant son opération, alors que nous venions lui apporter notre réconfort avant l’intervention chirurgicale, c’est lui-même en personne qui, voyant notre inquiétude, a fini par nous réconforter ».

Patiño a précisé que lors de son dernier séjour à Caracas, il a pu s’entretenir avec les ministres du gouvernement bolivarien du Venezuela, qui ont accompagné Chavez à La Havane ; ces derniers l’ont informé du bon rétablissement du président, selon le vœu le plus cher de tous les peuples du monde.

Le ministre équatorien a également fait référence au rôle fondamental de Chavez dans le processus d’intégration latino-américaine, sa contribution aux avancées déployées dans la région depuis ces dernières années, parmi lesquelles l’ALBA et les grandes actions de solidarité avec Cuba.

« Nous n’aurions pu, pas même dans nos rêves les plus fous, imaginer former les 2000 médecins qui sont aujourd’hui en formation gratuite à Cuba. Aucun pays riche n’aurait jamais envisagé une contribution de ce type en solidarité avec notre pays qui en a tant besoin.»

Durant sa visite de trois jours, le chef de la diplomatie équatorienne a également participé à plusieurs réunions de travail avec Ricardo Cabrisas Ruiz, vice-président du Conseil des ministres, et Rodrigo Malmierca, ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers.

Le ministre Patiño a réaffirmé à ses interlocuteurs sa « volonté d’approfondir et d’améliorer les relations entre Quito et La Havane, notamment sur les questions de santé, d’éducation et de collaboration économique.»


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